hapiness only real when shared - done.

---

My life is kinda boring

family trouble
Jude, Jude, ce prénom ne vous dit rien ? Quatre célèbres anglais ne cessait de lui chanter une jolie chanson, à cette Jude. A cette Jude, ils lui disaient de tenir bon, grosso merdo. Notre Jude, Jude Evans, aurait bien voulu qu'on lui chante ça, à elle. Parce que comparé à la Jude de la chanson, Evans en avait besoin, de cette chanson. Pour ceux qui se le demandent, oui, la jeune femme à été prénommée à cause de cette chanson. Elle aurait pu s'appeler Michelle, ou Lucy, mais non, sa mère préférait le côté british de Jude. Parlons-en de sa mère d'ailleurs. Lui donner un joli prénom, c'est tout ce qu'aura fait Kathlyn, avant de disparaître, quelques années après la naissance de Jude. Même la jeune femme ne saurait dire à quand remontent les derniers souvenirs de sa mère, son père ayant pris la précaution de brûler chaque souvenirs, chaque photo de la femme qui avait brisé son coeur. De toute façon, Jude n'avait pas besoin d'une mère, elle avait finit par s'en convaincre. Veiller sur son père, être la meilleure de sa classe, voilà ce qui lui importait. Pour enfin les sortir tout les deux de ce quartier sordide de Brooklyn. Certes, ce n'était pas le Bronx, mais il fallait mieux éviter de s'y balader tard le soir, surtout pour la jeune femme qui en grandissant, n'était pas devenue désagréable à regarder.

Le père de Jude n'avait d'yeux que pour sa fille chérie, aussi bien qu'il en oublia de rencontrer une nouvelle femme. De toute façon, pour lui Kathlyn avait été la dernière femme de sa vie. Lui même ne connaissait pas les raisons qui avaient poussées sa femme à quitter son époux et leur jeune fille. Ce qui importait, c'était qu'elle l'avait fait. Le père avait eu du mal à éduquer sa fille, jonglant entre les petits boulots mal payés et les paris dont il était devenu accro. Très vite, l'adolescent avait du se responsabiliser, et prendre le contrôle de la maisonnée. Ce qu'elle avait fait avec brio. Malheureusement, alors que Jude allait fêter ses vingt-et-un ans, on diagnostiqua à son père -qui fumait comme un pompier- un cancer du poumon. Pour Jude, ce fut la goutte d'eau. Elle allait perdre son père, l'unique personne qu'elle admirait. Son unique pilier dans la vie. Il lui avait tout appris, tout offert. Il lui avait fait découvert sa passion pour la peinture, en l’emmenant petite au MET, grand musée de New York. Il était hors de question qu'elle regarde son père mourir à petit feu dans cet appartement de Brooklyn.

home sweet home
Ni une ni deux, Jude vida son compte bancaire de toute ses économies -accumulées après des années de petits boulots- pour offrir à son père quelques années de plus en le plaçant dans une clinique privée de New York, sur l'île de Fire Island, réputée pour son calme et son air salvateur. Elle en profita d'ailleurs pour s'émanciper et s'acheter son premier appartement, non loin de la clinique, sur cette même île de New York. En contrepartie, ses rêves d'université étaient alors réduits à néant. Mais comme qui ne tente rien n'a rien, elle postula à la NYU, section histoire de l'art, en tant que boursière. Bourse qu'elle obtenue, après être passée de liste d'attente à liste d'attende, de dossier à dossier. Soulagée de savoir son père entre de bonnes mains et d'être acceptée à la fac, Jude pu alors vivre quelques mois paisibles, seulement agitées par les fêtes, les devoirs et son petit-ami de l'époque, Matthew. Mais le noir revint sur la vie de Jude, car il semblait qu'elle était prédestinée à porter le malheur du monde sur ses frêles épaules. Un appel de la clinique lui annonça que son père sombrait dans une dépression alimentée par le sentiment de n'avait jamais été un bon père pour sa fille, et le fait de savoir que sa mort était proche. Et aucunes des phrases rassurantes de sa fille n'arrivèrent alors à consoler son père.

Jude redoubla d'effort pour payer la clinique onéreuse, prenant un poste de fleuriste -poste qu'elle appréciait fortement- dans une petite boutique proche de la fac, séchant les cours de cette dernière pour visiter son père et travailler d'arrache pied. Le soir, elle ne sortait désormais plus, prise entre les cours à rattraper, les comptes à faire et le sommeil à rattraper. Elle rompit avec son petit-ami, lequel le vécut alors assez mal. Jude était consciente qu'en s'absentant aussi souvent de la fac, elle risquait de perdre sa bourse. Mais le jeu en valait la chandelle, c'était un risque à prendre. Jenn, sa patronne quadragénaire lui proposa alors d'assurer le prochain mariage de Fire Island, consciente que son apprentie avait besoin d'argent pour survivre. Jude sauta sur l'occasion : cela lui permettrai d'être encore plus présente pour son père, malgré les cours qu'il faudrait rattraper le soir.

heartbreaker
« Et c'est alors que le mouvement classique apporta une nouvelle dimension à l'art, aussi bien musical que littéraire. » il parlait avec ce délicieux accent irlandais, voir anglais, Jude n'aurait su dire. Européen, c'était sur. Ses cheveux coiffés de cet air si loufoque, son professeur passait devant elle sans la regarder, déballant son cours avec de grands gestes, à la manière d'un italien. Il se retourna pour écrire au tableau, et Jude se surprit à baisser les yeux sur ses ... bon, sur ses, se mordant la lèvre, haussant les sourcils d'un air amusé. Un coup de coude vint la réveiller de sa torpeur. « T'es pas discrète, Evans » c'était ce connard de Blackstone, le péteux du cours, celui qui se prenait pour un artiste uniquement parce qu'il savait placer le mot " pop-art " au moins trois fois par conversation. Elle lui lança un regard noir, et revint à son cours. Elle n'avait rien écrit, bien trop fatiguée. D'ailleurs, elle ne se gêna pas pour bailler, s'étirant, avant de rouvrir les yeux. « Mademoiselle Evans, si mon cours vous fatigue, vous ferriez mieux de partir. » intervint ledit professeur. Elle rougit soudainement, bafouilla une excuse et baissa les yeux, honteuse. La jeune femme passait ses soirées à travailler, son temps libre à faire des allers-retours entre le lieu du mariage et la boutique du fleur, et le reste à la clinique de son père. Autant dire qu'elle avait de bonnes raisons d'être fatiguées. « Pour une fois que vous nous honorez de votre présence, restez au moins éveillée. » elle ne dit rien, s'empêcha de rougir et fit mine de prendre des notes. Ce professeur, quelque soit son nom, l'attirait depuis un petit bout de temps déjà. Elle était déjà avec Matthew qu'elle l'avait trouvé spécial, loufoque et amusant, passionnant comme un vieux livre. Mais il ne semblait pas ressentir la même chose de son côté.

---

Baby i can see your halo

Karen bienvenue parmi nous

KAREN J'adore ta fiche
Je valide ! Bon jeu sur The Romantics et bienvenue parmi nous