(M) RYAN GOSLING - pour vivre heureux, vivons cachés.

My life is kinda boring
« Putain putain Luis LUIIIIIIS. » Chiles secouait son popotin et ses bras comme une forcenée en secouant un petit carton blanc. Luis, encore dans le gaz se releva sur ses coudes, ouvra un œil et, en guise de réponse, lui adressa un grognement qui voulait dire 'lâche moi putain.' Mais Chiles ne fit pas attention à la mauvaise humeur de celui avec qui elle avait encore partagé son lit cette nuit, prit son élan et sauta sur le lit, se retrouvant couché près de lui. Il soupira, elle s'en ficha de plus belle et s'assit à califourchon sur le blondinet qui ne demandait qu'une chose, qu'elle lui fiche la paix. Il fallait avouer que cette nuit, ils n'y étaient pas aller de main morte, recommençant deux fois d'affiler afin de visiter toutes les pièces du grand appartement dans lequel vivait la petite rousse. L'heure à laquelle ils s'étaient enfin endormis n'était pas à dévoiler mais on comprenait qu'il devait être très tôt ce matin car le jeune homme n'avait aucune envie de partager la joie de vivre de la demoiselle. Il finit par ouvrir les deux yeux et d'un air grave, lui demander enfin ce qui la mettait dans tous ses états. Chiles, toute fière et souriante lui tendit le carton sur lequel était inscrit en lettres d'or que les deux romantics qui se cherchaient depuis des années finissaient enfin par officialiser leur amour et ce, sur un île. « Bah, c'est cool. » répondit Luis avec détachement. Il connaissaient un peu ces deux là et leur groupe de dingue mais il ne comprenait pas pourquoi ils étaient aussi soudés et en quoi ce groupe d'amis pouvait avoir une quelconque importance. Chiles arqua un sourcil, lui reprit la carte des mains d'un geste brusque et mima un bambin faire la boude. Luis ferma les yeux un instant puis lui caressa doucement la joue, amena son visage vers le sien et déposa un petit baiser sur ses lèvres. « Ce mariage va être grandiose. » lui dit elle doucement avant de poursuivre. « Et je veux que tu viennes avec moi. » Luis écarquilla les yeux. Voilà des mois et des mois qu'ils se voyaient en cachette, couchaient ensemble régulièrement, toujours à l’abri des regards parce que la petite rousse ne voulait pas qu'on les surprennent et maintenant, elle voulait le montrer au monde entier. Il fronça les sourcils, signe d'incompréhension. « Je ne pourrai pas me passer de toi durant toute cette période. » lui dit elle en caressant son visage encore tout endormi. Luis sourit mais la rousse le coupa net. « Doucement mon grand, n'oublie pas que toi et moi, on ne se connaît pas. ». L'enjouement du beau blond retomba net. [i]'Ah oui, c'est vrai, j'existe seulement pour te satisfaire.'