Jensen ▬ A long time ago

Six heures du matin. J'étais tranquillement sorti de mon lit, j'étais ce que l'on pouvait appelé un lève-tôt. J'étais sorti de mon lit donc, et je m'étais directement dirigé vers ma salle de bain afin de me débarbouiller le visage pour finalement me laver complètement. J'étais resté une vingtaine de minutes sous l'eau, il faut dire que j'adorais cela dès le matin, c'était plutôt... relaxant. Après ma douche, c'était le petit rituel quotidien : rasage, gel dans les cheveux et j'enfilais par la suite mon petit survêtement. Je vous l'ai dit, j'étais un sportif. Je ne prenais rien à manger, j'allais manger plus tard je-ne-sais-où. Sept heures et demi du matin, et je faisais mon petit footing matinal. Je rencontrais parfois quelques personnes, mais ce matin-là je n'avais vu aucune tête. Bizarre, pour une fois depuis que j'étais sur cette île. Enfin bref, je continuais de courir pendant une petite vingtaine de minutes avant de rentrer chez moi.

Neuf heures et demi, je m'étais posé chez moi et je regardais la télévision. J'étais également un grand fainéant, mais bon... il était l'heure de petit-déjeuné. En tout cas, il fallait décidément que je reprenne une nouvelle douche, car je puais la transpiration à la suite de mon footing matinal. Cela prit encore une bonne heure, et dire que je faisais pratiquement cela toutes mes matinées. A cause de ma douche, j'avais perdu la notion de l'heure et je ne pris pas la peine de regarder l'heure qu'il était, je m'en allais directement après avoir mis mes van's. On m'avait parlé d'un petit bar où l'on pouvait déjeuné tranquillement, c'était ce qu'il me fallait. Je savais bien que cela n'allait pas être au niveau d'un Starbucks, mais ici tout était plaisant, je devais l'avouer. Je pénétrais alors dans ce fameux établissement, et je me pris alors un croissant au beurre. Quelque chose de basique, je devais l'avouer et puis, je m'assis alors à une table, ne faisant pas du tout attention autour de moi.

Depuis combien de temps j'étais là ? Je n'en avais pas la moindre idée, mais ce que je savais c'est que leur petits gâteaux étaient délicieux, tellement que je du me retenir d'en manger plus de deux. Je restais assise à ma table dans le fond, occupée à dévisager tout les clients, ou même à feuilleter quelques magazines sur la région. Je n'y connaissais rien, étant donné que c'était la première - et sans doute la seule - fois où je venais ici. Plus le temps passait, plus la pièce se remplissait, était-il midi ? Probablement, si en crois le monde. Je n'étais venu ici que pour goûter quelque patîsserie, de plus n'ayant pas dans l'intention de rester plus longtemps pur emmagasiner plus de sucre, je pris rapidement mon sac à main et me leva de ma chaise quand une fois près de la porte, je vis un visage que je ne me serais attendue à revoir partout sauf ici. Celui de Jensen, un ex de mes petit ami, ou s'il ne l'était pas, quelqu'un qui aurait pu l'être. C'était juste gênant de le voir ici, non pas que nous étions ne mauvais terme, enfin, cela reste flou dans ma tête, mais je savais qu'il ne devait pas me voir; premièrement, parce que depuis le temps, de l'eau avait coulé sous les ponts & ensuite, parce que je voulais nous éviter une conversation vraiment inconfortable alors mon premier réflexe fût de me cacher derrière le magasine que j'avais dans les mains, avant de me retrouver sous la table la plus proche. Je ne le quittais pas du regard alors qu'il entrait, je suivais chacun de ses pas et priais pour qu'il se pose au fond, afin que je puisse m 'échapper sans être aperçue. Seulement, le hasard ne faisait pas bien les choses, il s'assit à la table à côté de celle en dessous laquelle je me trouvais. Deux choix se proposaient donc à moi : Sortir et voir ce qui allait se passer, ou bien ramper jusqu'à la porte, en priant qu'il regarde le plafond à cet instant. Je réfléchissait à toute vitesse, pourquoi je m'embarquais dans ces situations ? Parce que je réfléchissais trop - ou pas assez - mais une chose était sûre, j'étais toujours aussi gaffeuse qu'autrefois, et je devais songer à affronter les choses en adulte, et là, mon cerveau pesait le pour & le contre de mes choix.

Les croissants étaient délicieux, je ne pouvais que succomber à leur goût aussi exquis et désormais, je comprenais pourquoi tous les habitants disaient du bien de cet établissement. Pendant le temps de mon séjour, il était certain que j'allais souvent passer par ici. D'ailleurs, je pris même la peine de me prendre un petit cappuccino avant de m'en aller. Je n'attendis seulement une dizaine de minutes avant qu'il n'arrive, je bus une gorgée et mes yeux brillaient. Succulent, un délice, j'adorais réellement cet endroit. Enfin bon, il fallait réellement aussi que j'arrête de m'extasier pour de la nourriture. Je mangeai tranquillement, et j'eus fini en quelques minutes, je devais l'avouer. Alors, je sortis mon porte-monnaie afin de payer, mais celui-ci tomba au sol. J'étais un peu maladroit, il fallait m'excuser mais bon ce n'était encore que la matinée et cela voulait... tout dire.

Je m’abaissais et pris alors mon porte-monnaie tombé par terre. Tournant ma tête, je vis quelqu'un. Et là, des souvenirs revenaient petit à petit dans ma tête. Lena Eardley, une de mes nombreuses ex-petite amies. On s'était quittés en mauvais termes si je m'en rappelai bien. Merde, j'avais oublié les raisons de la fin de notre relation, en tout cas je savais que l'âge pouvait en faire partir. Pourtant, elle était belle, et cela, je ne l'avais jamais nié. J'étais donc surpris de la voir, mais j'essayais de ne pas le faire apparaître. Je ne voulais surtout pas qu'elle croit que j'étais content qu'elle soit présente, c'était faux, tout à fait faux. Ce que je ne comprenais pas, c'était pourquoi était-elle à quatre patte sous une table ? Elle était vraiment bizarre cette jeune femme. « Ouais, t'es bizarre, toi. », avais-je dit en lui faisant un clin d'oeil, ensuite je me redressais alors. « Qu'est ce que tu fous, ici ? », lui demandais-je tout de même avec curiosité.

Le temps commençait à se faire long, j'avais choisi de rester en dessous cette table, pendant au moins tout le temps qu'il serait là, après tout, j'avais un peu de chance de mon côté personne ne venait pour signaler ma présence, à croire que sur mon front il était écrit en gros « J'essaie d'éviter ce mec ! ». Remarque je n'allais pas m'en plaindre, le but était que lui ne me voit pas. A vrai dire, je me souviens plutôt bien de Jensen, de comment nous nous sommes connu, et de comment nous nous sommes quitté; j'étais recroquevillée sous une table, accroupie je serrais mes jambes, j'en avais même des fourmis, mais je ne le sentais pas vraiment. Je ne le sentais pas car mes yeux étaient rivés sur lui, je me rappelais un peu de tout, des bons moments, comme des mauvais et plus je le regardais, plus je souriais car je me rappelais beaucoup de chose à son sujet, et puis je ne pouvais qu'admettre que je le trouvais beau, au point que j'en aurais été capable d'arrêter de travailler, mais par chance ( ou pas ) il m'était revenu en mémoire qu'il ne fallait jamais faire confiance.

J'étais peut être un peu hypnotisée, mais je dirais que c'était plus pour ne pas sentir mes jambes, que pour autre chose; oui, une histoire de fierté, et de gaminerie. Je fus comme soulagée lorsque je le vis se lever, enfin j'allais être libre, j'avais juste à attendre qu'il parte et .... je le vis se baisser, tourner le regard vers moi, et HOP ! Grillée. « Ouais, t'es bizarre, toi. » Je baissais la tête légèrement, me sentant pas mal con, encore que des inconnus m'aient vu traîné à quatre pattes je m'en moquais, mais qu'il m'est vu. « Oui, je sais » lui avais je répondit timidement, je ne pouvais pas le nier je faisais un tas de truc bizarre qui m'empêchait d'agir en adulte, et ben j'allais avoir l'air fine devant la famille, moi qui voulait leur montrer que j'avais changé. Je sortais de ma cachette pour m'asseoir sur une des chaises, juste histoire que mon sang circule à nouveau dans mes jambes. « Qu'est ce que tu fous, ici ? » « Ici, sous cette table, ou ici dans cette ville ? » Non, je pouvais pas répondre « Rien » et m'éclipser rapidement, puis j'allais pas lui dire que je l'évitais, je voulais pas qu'il le prenne mal, je levais tout de même les yeux vers lui, et lui dit « Bonjour Jensen »

Lena Eardley. Des souvenirs refaisaient surface, notre relation avait mal fini, mais surtout je retenais d'énormes bons moments. J'en avais en tête comme la fois où l'on avait fait l'amour dans une cabine d'essayage, ou bien dans la salle de bain de mon appartement. Après, il y avait aussi les moments de véritable amour comme la fois où l'on avait passé la soirée au restaurant après, je l'avais fait visité quelques petits coins de Los Angeles. A ces pensées là, un sourire se dessinait sur mon visage, mais il disparut vite lorsque je pensais à la façon dont tout s'était terminé et également lorsque je revins à la réalité. Elle était là, j'étais là. Alors qu'elle s'essayait à mes côtés, je lui demandais ce qu'elle faisait ici. Elle me répondit en une autre question ce qu'elle faisait ici sous cette table ou sur cette île, je soupirais. Elle faisait exprès, mais bon c'était cela qui faisait son charme. Finalement, elle me disait bonjour et je souriais involontairement. Elle avait toujours eu la tendance à me faire sourire, même sans qu'elle ne le veuille. « Je dirais plutôt... ici sous cette table pour commencer, et ici sur cette île pour finir ? », lui répondis-je, en la regardant droit dans les yeux.

Putain, c'était à vrai dire la dernière personne que j'aurais souhaité voir. Je n'aimais pas me faire ressasser des souvenirs, mais bon. J'étais une personne qui ne montrait pas ses sentiments, et je faisais comme si tout allait bien comme toujours. Je n'allais pas mentir, j'étais content de la voir d'un côté. Lena, je ne cesserai jamais de le répéter : l'une de mes plus belle histoires. « Ça m'fait quand même plaisir d'te voir. », disais-je dans un soupir. Je ne mentais jamais, ou que très rarement et puis je n'avais jamais compris l'utilité de mentir. La voir me faisait à la fois plaisir, mais cela m'énervait également puisque je n'aimais pas les souvenirs. Mais, sa voix, sa beauté et quelques autres petits détails m'avaient manqué, je devais l'avouer.

Je prenais place à côté de lui, de toute façon, je n'aurais pas pu fuir et de plus, c'était une petite île, je l'aurais sûrement croisé autre part et même je n'avais aucune envie de partir. Limite j'étais contente qu'il m'ait trouvé car malgré la peur que cette discussion finisse plus en règlement de compte qu'en conversation, je me rappelais tellement de chose à son sujet. Tout d'abord sa gentillesse, son humour, le fait qu'il m'avait offert des moment aussi doux que romantique et la certitude qu'il m'avait mieux aimer que n'importe qui. Pourquoi n'avait ce pas été suffisant ? Car je n'étais plus assez bien pour lui, enfin longue histoire, et le fait que je sois chiante y est pour quelque chose. Je voulais qu'il soit plus curieux sur pourquoi j'étais sur cette île, que pour la raison de ma présence sous la table, et d'ailleurs, je faillis me coller une baffe en me disant que j'aurais du répondre que j'étais là pour le mariage de Graham plutôt que de k'inviter sur le sujet de la table. Enfin, moi & les boulettes, c'est peut être ma seule histoire d'amour qui fonctionne. « Je dirais plutôt... ici sous cette table pour commencer, et ici sur cette île pour finir ? » Je le regardais me sourire en me posant cette question, son sourire qui me donnait envie de lui répondre de la même façon, je levais mes yeux vers lui, j'avais aucunement envie de lui dire que je ne voulait pas le voir, pourtant c'est ce que j'avais pensé même si je le regrettait. « Et bien, je t'ai vu arrivé, et j'ai pensé qu'il valait mieux que tu ne me vois pas, je pensais passer plus inaperçue sous la table que derrière le rideau, mais j'avais tort apparemment. Et je suis dans cette ville car mon cousin se marie bientôt. » Au moins, j'avais été honnête, je n'avais prétexté que je voulais ramasser quelque chose ou quoi que ce soit, j'avais de quoi être fière, même si de toute manière, il le saurait pas, c'était une fierté personnelle.

J'évitais peut être un peu son regard. Pourquoi ? Et bien, j'étais embarrassée, il m'avait trouvé sous une table, c'était un peu cocasse comme situation non ? Enfin, il était sûrement habitué, je suis pas un modèle de maturité, et il le sait. « Ça m'fait quand même plaisir d'te voir. » Je me serais pas attendue à ce qu'il me le dise, après tout, j'aurais compris qu'il m'accueille en m'insultant, ou même qu'il m'ignore mais non, il était content, et moi j'étais surprise. Je tournais automatiquement les yeux vers lui et demandais « C'est vrai ? » Comme si il aurait été capable de me mentir, non, il en était incapable, mais ça ne me déplairait pas qu'il me le répète.Même si ça allait à tout les coups me faire sourire bêtement. Je n'étais pas moi même, ou du moins, je n'étais pas ce que je ovulais paraître, et peut être que ça n'était pas plus mal.

J'espérais qu'elle me dise la vérité, qu'elle soit tout aussi honnête que je l'étais. La vérité faisait mal parfois, et là... j'étais entre les deux. Elle me disait qu'elle était sous la table, car elle pensait qu'il fallait pas que je la vois. Elle rajouta qu'elle était là pour le mariage de son cousin. Le seul mariage sur cette île, c'était celui où j'allais. Le rapprochement était vite fait : on allait au même mariage et je venais alors d'apprendre que la mari était le cousin de la belle Lena. Cela voulait dire que ce ne serait pas la dernière fois que l'on se reverra, c'était même sur et certain. La revoir... à vrai dire, c'était comme si je vivais un rêve. Après notre rupture, je ne pensais plus la revoir, mais voilà qu'elle était assise juste à mes côtés. Je lui avais avoué que cela faisait plaisir de la voir avec mon petit sourire aux lèvres, et elle me demandait si c'était la vérité. Elle avait raison c'était étrange que je lui dise que cela me faisait plaisir de la revoir alors que j'aurais pu l'ignorer, ou même l'insulter. Mais, je n'étais pas comme ça. Elle et moi, c'était fini et je ne devais plus penser au passé et plutôt me fixer sur le présent même. « J'rigolais. », lui répondis-je, et afin qu'elle sache que je rigolais, je lui fis un petit clin d'oeil.

J'étais trop taquin et j'aimais jouer avec les sentiments des gens, c'était marrant. Et subitement, je repensais au mariage, cela pouvait commencer à faire un sujet de discussion puisque je préférais ne pas parler encore de notre relation. « Donc... si j'ai bien compris, ton cousin va se marier. Il s'agirait pas de Gra.. Graham ? Parce que je vais également à son mariage et c'est sur cette île, 'doit pas y avoir trente cinq mille mariage non plus ici ? », lui demandais-je alors avec mon sourire encore et toujours présent. Oh, j'oubliais de vous dire que quelques fois j'avais certaine pulsions et bizarrement ma pulsion du moment, c'était de sauter sur Lena et de l'embrasser... j'avais toujours adoré ses lèvres, mais je me retenais en me mordillant la lèvre inférieure.

Je ne voulais pas être une menteuse, ma conscience me l'interdisait vis à vis de lui; il y'avait déjà trop de chose qu'il puisse me reprocher pour que j'en ajoute une. Oui, je m'étais je jeté sous une table en le voyant venir, j'aurais été dans la rue me serais-je jetée de la même façon sous une voiture ? Je préfère ne pas répondre à cette question car je sais que j'aurais été capable. Oh ! Stupidité quand tu nous tiens. J'avais donc expliquer que je pensais qu'il devait pas me voir, puis que j'étais ici pour le mariage de Graham; j'y repensais moi même que je devais peut être appeler Betty, elle aurait peut être besoin d'aide pour organiser, enfin ce que j'en dis, c'est peut être pas l'instant. J'étais très contente qu'il me dise que ça lui faisait plaisir de me voir, c'était réciproque, juste que je préférais ne pas trop le montrer, j'avancerais en terrain miné si c'était le cas. Je lui avais donc demander si il me disait la vérité, juste pour réentendre quelque chose qui au fond de moi, me faisait sourire; mais à la place je n'eu qu'un « J'rigolais. » Il n'était pas sérieux, je baissais les yeux pour cacher une quelconque déception, de toute façon qu'est ce que j'avais à espérer ? Rien, y'a à peine dix minutes, je pensais qu'à l'éviter. J'esquissais tant bien que mal un sourire en regardant son clin d'oeil, j'allais pas non plus me taper une dépression, j'ai déjà donné xD

« Donc... si j'ai bien compris, ton cousin va se marier. Il s'agirait pas de Gra.. Graham ? Parce que je vais également à son mariage et c'est sur cette île, 'doit pas y avoir trente cinq mille mariage non plus ici ? » J’acquiesçais, c'est exactement ça, comment savait il pour Graham ? Il était invité ? J'allais donc le revoir, encore. Bizarrement, cette idée m'enchantait autant qu'elle m'effrayait; après j'allais être en présence de ma famille, et .. la sienne. « Graham Rosendahl oui' Je pensais pas que tu le connaissais, enfin sinon le monde serait vraiment trop petit. Ou c'est la mariée que tu connais alors ? Enfin, c'est bien le même mariage, donc, on se verra là bas. » J'avais les yeux qui se baladaient partout d'un côté je voulais le regarder, mais je voulais pas qu'il le remarque alors je tournais dans la pièce. Je me demandais subitement si j'allais devoir me re-cacher sous une table au mariage, non parce que là, c'était sûr que je le ferais pas, je devais me montrer adulte, même si je l'étais pas. « Tu es ici depuis longtemps ? » demandais-je par simple curiosité, j'avais envie d'ajouté si il était seul, mais je me retint, ça n'était pas mes affaires.

Lorsque j'avais dit que je rigolais, je vis la mine de Lena. Elle était déçue, mais elle me connaissait. Je n'étais pas du genre à me répéter plusieurs fois, surtout lorsqu'il s'agissait de compliments ou de choses jolies à entendre. J'étais comme ça, et je n'allais pas changer pour quelqu'un ou même quelque chose, pour rien au monde même. Enfin bref, je la regardais, n'arrivant pas à décrocher mon regard de son visage. Au fond de moi, elle m'avait manqué, réellement, mais je ne l'avouerai jamais. J'étais également quelqu'un de fier et de très fier, un peu normal pour un homme. Je lui posais alors ensuite la question sur le mariage pour être assez éclairci sur la situation. Elle pensait que je connaissais Graham, son cousin, ou bien la mariée... Malheureusement - ou heureusement -, je ne connaissais aucune des deux personnes. Ouais, je sais, c'était vraiment bizarre mais c'était comme ça. J'étais un invité d'un invité, et je détestais avoir ce statut dans ce genre de cérémonie où donc je ne connaissais personne et où je n'avais pas ma place. « En fait... je ne connais ni le marié, ni la mariée. J'ai été invité par une personne invitée à ce mariage, en fait. », lui avouais-je alors. Puis, soudainement, j'avais pensé à lui faire croire que j'étais fiancé, juste pour voir la réaction qu'elle allait avoir. On verrait plus tard si elle me demandait qui était cet invité qui m'avait demandé de l'accompagner.

Je baissais mon regard vers mon plateau où il y avait toujours mon cappucino. Je pris la boisson dans mes mains, la portant alors à mes lèvres. Ouais, mais c'était sur que j'allais venir ici tous les matins pendant mon séjour sur cette île. « Moins d'une semaine, j'crois bien... Mais, c'est vrai que je me plais bien ici, ça change de L.A. », lui répondis-je alors avec un petit sourire. « Alors.. tu m'as remplacé dans ta vie ? T'as pas du avoir trop de mal pour ça. », lui disais-je avec une légère curiosité, et oui j'étais comme ça.

J'étais déçue, certes; mais je me reprenais rapidement pour arborer mon sourire. Qu'est ce que j'avais espéré ? Qu'il m’appréciât toujours autant qu'avant ? Pourquoi faire ? Rien n'avait changé, juste de l'eau sous les ponts; au final je préférais que ma présence ne lui fasse rien. Suis-je crédible ? Du moment que je me persuade moi même tout va bien. « En fait... je ne connais ni le marié, ni la mariée. J'ai été invité par une personne invitée à ce mariage, en fait. » Ainsi donc, il venait au mariage de Graham, sans le connaître, c'était bizarre. Jamais il me serait venu à l'esprit d'aller à un mariage sans avoir été invité par un des deux marié. Je ne me trouvais déjà pas assez proche de Graham pour venir alors pensez bien' Mais maman m'avait forcé, et puis Betty aussi alors finalement je suis venue. Allais-je le regretter ? J'en savais encore rien. « C'est bizarre , enfin j'espère que tu te sentiras pas trop seul. La famille est plutôt nombreuse, on a presque assailli la ville. » Je tentais l'humour ? Oui. Ma façon à moi de détendre l'atmosphère, à travers se rire nerveux qui faisait transparaître que j'étais mal à l'aise. Pour l'étais-je ? Parce que Jensen allait rencontrer ma famille au grand complet, et que c'est le genre de chose qu'on cache non ? Du moins, c'est ce que je cache, je ne mélange aucune de mes vies. Rapidement, je passais une main dans mes cheveux pour faire disparaître une mèche de cheveux derrière mes oreilles.

Mes yeux suivait lentement les gestes de Jensen, le moment où il bût son cappucino était peut être le seul moment où j'ai pu l'observer sans qu'il me fixe. Durant quelque secondes, je pouvais le regarder sans qu'il y porte attention, je me pinçais légèrement la lèvre en réalisant à quel point il était séduisant. Je n'avais même pas à poser la question, c'était sûr qu'il accompagnait sa copine, où un personne avec qui il entretenait ce genre de relation, qui d'autre sinon ? Il est juste trop bien, pour n'accompagner qu'une simple tante. « Moins d'une semaine, j'crois bien... Mais, c'est vrai que je me plais bien ici, ça change de L.A. » « C'est aussi moins pluvieux que Londres. » Seconde touche d'humour ? Je devais me sentir d'humeur à rire, l'espace de quelque secondes, je partageais un sourire avec Jensen, j'aimais cet endroit également; seulement c'était pas un sourire destiné à rester car il s'effaça aussitôt qu'il dit « Alors.. tu m'as remplacé dans ta vie ? T'as pas du avoir trop de mal pour ça. » Je le pris comme une claque dans la figure. De toute façon, à quoi je pensais moi depuis qu'il m'avait trouvé sous cette table, j'aurais mieux fait de ne pas me cacher, de partir & l'ignorer. Ce que suggérait sa dernière phrase me faisant autant mal qu'elle me mettait hors de moi. Je sentais le feu venir jusqu'à mes joues mais est ce que la nouvelle Lena se serait senti blessée ? Non, parce qu'elle n'était plus la petite fille qui se laissait abusé. D'un geste, je me levais, je n'aurais pas du rester de toute façon. « T'as du avoir encore moins de mal que moi » Je lui dis rapidement, tout en enfilant mon manteau, après tout qu'est ce qu'il avait à me dire " Monsieur j'accompagne-quelqu'un-à-un-mariage " ? Que parce que j'avais pas voulu de lui, je ne pas mieux que le premier venu. Il ne savait rien, il n'a pas le droit de me juger.

Bizarre, c'était bel et bien le mot que l'on pouvait qualifié pour cette situation. Être invité à un mariage où l'on ne connaissait guère les deux personnes qui allaient se dire un 'oui' pour la vie. Pourtant, je ne pouvais rien refuser à ma très chère tante qui avait toujours été là pour moi, ce ne serait pas mentir de vous dire que c'était grâce à elle que je pouvais avoir le statut de rédacteur en chef de la partie sportif du journal où je travaillais. J'écoutais la fin de ses dires... sa famille avait carrément assailli la ville. J'avais noté la pointe d'humour dans sa voix, mais je savais très bien que sa famille était nombreuse plus la famille de la mariée, cela faisait une belle paire. « C'est bizarre , enfin j'espère que tu te sentiras pas trop seul. La famille est plutôt nombreuse, on a presque assailli la ville. « Je suis certains de ne pas reconnaître un seul membre de ta famille, mis à part le marié ! », lui répondis-je alors. Puis, finalement, on parlait de cette île, j'avais dit que je me plaisais ici et elle avait ajouté qu'il pleuvait moins qu'à Londres. Elle avait raison, grâce à mon métier j'avais pu énormément voyagé et j'avais pu donc séjourner à Londres pendant deux semaine. Les trois quarts du temps, il avait plu et je n'avais pu rien faire mis à part rester dans mon hôtel.

Bref, j'avais rapidement parlé alors des amours. Un sujet un peu important pour tout être humain, enfin c'était ce que je pensais évidemment. La seule réponse qu'elle sut me dire était que j'avais du avoir moins mal qu'elle et je ne pus que rire discrètement à cette remarque. A ce que je pouvais me rappeler, c'était elle qui avait mis une rupture à notre relation. Elle essayait de mettre la faute sur moi alors que dans l'histoire, je devais être l'innocent. J'avais tenté de tout faire pour que notre couple marche, mais rien n'y faire, j'avais toujours eu cette impression de je-m'en-foutiste dans les yeux de la belle Lena pourtant, je n'arrivais pas à lui en vouloir totalement. . « La... j'espère que tu te fous de ma gueule. C'est toi qui m'a lâché, c'est toi qui est partie et non l'inverse. J'étais prêt à m'investir pour nous, alors ne dis pas que j'ai du avoir moins mal que toi. Tu es partie pour des raison inutiles. », lui avais répondu de manière assez agressive. Je la vis se lever, et j'en fis de même. . « Apparemment, tu n'as pas changé. Tu ne sais que fuir toujours. Et bah, pars, j'te retiendrais pas comme j'ai tenté il y a longtemps .», lui disais-je alors à nouveau. J'avais les nerfs, il fallait me comprendre non ?

On peut dire que j'ai un humour anglais, donc absolument pas drôle, mais j'appréciais quand même le fait qu'il sourit à ma remarque; ça me rendait moins idiote face à lui. Nous avions peu d'évènements dans ma famille qui faisait que nous nous réunissions et puis depuis que nous avions grandit nous n'étions plus vraiment dans le même coin, moi même j'ai du traverser l'Atlantique pour me rendre ici et je savais que je ne ferais plusieurs fois par an un tel déplacement. C'était beaucoup trop coûteux, même pour une escort girl. « Je suis certains de ne pas reconnaître un seul membre de ta famille, mis à part le marié ! » « Au moins, tu reconnaîtra le héros de la journée c'est toujours ça de pris » Je faisais encore de l'humour ? J’appellerais plus ça relativiser, après tout j'étais parfois capable de voir le bon côté de chaque chose. Ca me titillait de lui demander qui était l'heureuse élue, la personne qui l'accompagnait, et pour faire passer ses envie je jouais avec le pli de ma robe que je tortillais dans tout les sens. J'avais beau en avoir envie, j'avais peur de le savoir. Assez contradictoire non ? Certes, mais je continuais cependant de me taire.

La réflexion qui suivit et qui me blessa autant qu'elle me mis en colère, aurait mieux valu que je ne m'y intéresse pas. Me dire à moi que je n'avais pas de mal à remplacer un homme équivalait à me traiter de traînée. C'est peut-être extrême, mais c'était ainsi, je savais qu'avec le métier que j'exerçais on pourrait facilement y croire, mais intérieurement je n'étais pas comme ça, et si il le pensait c'est que j'avais fait un erreur en sortant avec lui car malgré la rupture, j'avais continué à croire qu'il était le seul à avoir vu " plus " en moi. Je détestais me tromper. J'avais choisi de me lever, je voulais partir, pourquoi rester écouter Monsieur me demandait de parler de chose privée, pour qu'il puisse enchaîner sur sa petite amie. Non, j'en avais aucunement envie, malgré tout je me stoppais en écoutant sa réponse. « La... j'espère que tu te fous de ma gueule. C'est toi qui m'a lâché, c'est toi qui est partie et non l'inverse. J'étais prêt à m'investir pour nous, alors ne dis pas que j'ai du avoir moins mal que toi. Tu es partie pour des raison inutiles. » Quoi donc ? parce que je l'avais quitté je devais avoir eu plus de facilités pour retrouver quelqu'un ? Oui, j'avais ma réponse; il ne ne me connaissait pas et à ses yeux j'avais vraiment l'impression de n'être qu'une garce. J'en avais le coeur qui se serrait d'un coup de l'entendre dire qu'il voulait s'investir. S'investir dans quoi ? Une relation avec une femme qui a pour travail de faire payer sa compagnie. Je ne lui en ai jamais parlé, et jamais il serait resté; de mon point de vue je nous ai évité d'avoir du mal tout les deux, mais ça serait trop facile de le dire aujourd'hui qu'il avait tourné la page. Je ne disais rien. « Apparemment, tu n'as pas changé. Tu ne sais que fuir toujours. Et bah, pars, j'te retiendrais pas comme j'ai tenté il y a longtemps .» J'tais sur le cul, moi ? Fuir. Je baissais la tête, légèrement honteuse et mise au pied du mur. « Parce que tu crois que je vais avoir envie de rester pour entendre tout tes reproches. J'ai pas envie que tu aille plus loin, j'ai bien compris ce que tu pensais. J'ai rompu alors forcément tout de suite après ça je serais allé faire la fête en célibataire comblée. Tu ne sais rien de comment je vis et sérieusement, t'entendre faire comme si tu savais, c'est au dessus de mes forces. » J'avais le feu au joues, oui je m'énervais mais je n'avais pas été la première. Je gardais les sourcils froncé, je n'avais pas envie de flancher, ni même de fuir, je me rassis rapidement croisant les bras. « Mais tu sais quoi ? Je vais t'écouter, allez enchaine. Ou alors, tu préfère que je le fasse moi même. Tu veux que je commence par quoi ? " Oh Lena, c'est normal que tu sois seule, tu ne sais pas apprécié un type bien quand tu en a un. " ou alors peut être " Au final, tu n'a que ce que tu mérite, tu es passé à côté de la relation, tu as bien merdé " Ah ! Et celle que je vais adorer " tu m'a brisé le coeur, mais au final je reste plus heureux que toi " » J'avais enchainé ces phrases rapidement, après tout c'est ce qu'il allait me dire non. Je me relevais pensant en avoir terminé et lui dit. « Content ? Maintenant que tu m'as rappelé que j'ai merdé tu as autre chose à ajouter, parce que moi j'ai plus vraiment envie là »